Une expérience menée en classe pour une prise de conscience des élèves de la nécessité de coopérer:
https://feydercoop.wordpress.com/2021/04/05/apprendre-a-apprendre-ensemble/
Et si vous tentiez?
Une expérience menée en classe pour une prise de conscience des élèves de la nécessité de coopérer:
https://feydercoop.wordpress.com/2021/04/05/apprendre-a-apprendre-ensemble/
Et si vous tentiez?
La fécondité du dialogue
Au cœur de la mutation sociétale, la peur peut conduire à vouloir imposer ses propres représentations en usant de la violence verbale ou physique.
Comment vivifier notre joie d’être ensemble en nous laissant toucher par l’humanité de chacun sans préjugés, sans volonté de convaincre à tout prix au risquer de ne pas pouvoir entendre la parole de l’autre ?
Déployer une culture du débat dans toutes les instances de nos établissements pour sans cesse rechercher à canaliser les éventuels conflits par le dialogue et les oppositions stériles dans la recherche féconde de solutions.
Nous avons tous besoin de concorde, de bienveillance, de compréhension et de respect mutuels.
Angèle disait : « comment pourrez- vous les conseiller et les stimuler à quelque vertu que tout au moins vous ne commenciez pas à pratiquer avec elles ? ».
Nous ne sommes pas parfaits, loin de là ! Nous reconnaissons là le réalisme d’Angèle. Alors commençons à pratiquer avec les jeunes qui nous sont onfiés…N’attendons pas d’être des modèles pour éduquer, si nous avons reçu une délégation d’autorité, une mission d’éducation, ce n’est pas parce que nous sommes impeccables, mais bien parce que nous sommes disposés nous mêmes à grandir en humanité avec ceux qui nous sont confiés… avec, il est vrai, un peu plus d’expérience et surtout la conscience à la fois de nos limites et de notre vocation au bien et à l’amour.
Ste Angèle 5ème avis :“Qu’elles cherchent à mettre la paix et la concorde partout où elles seront…”
Nouveau monde, nouvelles compétences
Autonomie et responsabilisation
5 chemins pour progresser dans l’acquisition de l’autonomie des élèves.
1- Créer des cadres pour apprendre à s’en affranchir
Développer l’autonomie des apprenants est un paradoxe à résoudre. Si j’organise un parcours d’apprentissage trop construit en tant qu’enseignant ou que, formateur, je préempte une part du pouvoir d’initiative de l’apprenant, je limite le pouvoir de s’auto-diriger. Mais, si à l’inverse je lui laisse une entière liberté, je ne le prémunis pas d’erreurs. Il risque d’apprendre en se brûlant, certains échecs sont très cuisants. La construction d’un cadre d’action qui oriente sans enfermer ni contraindre me semble une situation préférable.
En quelque sorte un cadre pédagogique suffisamment structurant sur le sens et les finalités pour être décoconstruit sur tout le reste (objectifs, moyens, modalités, rythme lieux etc.). Le pédagogue s’efforce de trouver l’alchimie entre un cadre d’intentions partagées et de suffisamment de liberté pour épanouir la motivation.
2- Déconstruire des croyances pour les reconstruire
Le fonctionnement du cerveau nous est désormais mieux connu. Les informations sont régulièrement engrammées, les circuits synaptiques sont progressivement renforcés par la même interprétation des perceptions. Des schèmes de sens se structurent. Imperceptiblement des raccourcis se mettent en place à partir desquels des décisions sont prises. Une croyance s’installe comme un chemin qui se creuse à force de l’emprunter.
La force de l’habitude, rend difficile l’envie puis la possibilité de changer de trajectoire. Apprendre consiste à explorer des chemins nouveaux. Cela nécessite de déconstruire des croyances anciennes pour laisser de la place à de nouvelles. Apprendre passe par la mise de côté de croyances, la suspension du jugement. Apprendre c’est d’abord désapprendre. Pour cela il s’agit de se confronter à d’autres croyances, de rencontrer d’autres différents de soi, de s’immerger dans des situations sans repères ,de se frotter à l’invisible et au futur, de se questionner collectivement, d’augmenter son niveau de conscience, de s’habituer à voir au-delà de la facilité.
Comme on apprend seul mais jamais sans les autres, par extension on désapprend seul mais jamais sans les autres. Le cadre pédagogique qui construit ce type de situation est suffisamment ouvert et stimulant pour forcer à sortir de ses rails et il offre aussi les méthodes, les outils, les espaces et les temps pour appréhender l’inconnu. Ce cadre pédagogique cultive l’art de la rencontre, de la question et de la réflexivité.
3- Se centrer sur les communs plutôt que sur des savoir-faire individuels
Les sociétés compétitives s’efforcent de repérer et promouvoir les individus performants. Ceux qui se mettent en avant et tirent à leur seul profit le bénéfice du collectif, puisqu’ils en savent un peu plus que les autres. Ces individus sont jugés compétents. Ils sont incidemment encouragés par les signaux de reconnaissances individuels qu’ils reçoivent à devenir indépendants et de ne se référer qu’à leur seul talent alors même que les collectifs ont besoin de coopération et de personnalités autonomes qui s’ajustent dans l’action.
Développer l’orientation à l’autonomie nécessite de passer par un sens du groupe et de réalisations communes. Si le travailleur indépendant choisit d’agir seul, le travailleur doté d’autonomie dans une organisation est tenu par un cadre de liens sociaux qui le nourrit et le conforte dans son action et auquel il rétrocède en retour une part de son action. L’inclinaison à l’indépendance est de capter une valeur pour soi, pendant que la situation d’autonomie produit plus d’échange et de mise en commun. La pédagogie de l’autonomie réussit quand elle s’oriente vers la production de communs de la connaissance. C’est donc une pédagogie du projet, de l’engagement collectif, orientée par des valeurs qui dépassent sa seule personne.
4- Coconstruire et s’appuyer sur des contrats pédagogiques
Le contrat pédagogique est un dialogue entre un individu et l’institution qui offre de le former. Il associe parfois un employeur. Ce dialogue organise une écoute mutuelle des ressources et des contraintes. Il spécifie ce que le dispositif de formation est susceptible de transformer et ce qu’il ne saurait faire évoluer. Il donne à voir la marge d’investissement nécessaire pour mener à bien l’apprentissage.
Bien mené il jalonne un parcours d’apprentissage d’objectifs intermédiaires et de situations problèmes à maîtriser. Il prévoit la participation d’une variété d’acteurs : responsable, tuteur, enseignant, experts., partenaire d’apprentissage. Il constitue une boussole pour progresser. Muni de cette boussole, l’apprenant se conforme au chemin proposé ou peut s’en écarter.
5- Cheminer en compagnonnage avec un mentor, coach, tuteur
Le précepteur est le maitre attitré des futurs rois ou dirigeants. Il est une figure de la relation d’apprentissage duale. L’autre par lequel on passe pour s’affranchir de ses limites. L’altérité formatrice du préceptorat se décline en tutorat, mentorat, coaching ou maîtrise. C’est ici le frottement à un autre porteur d’une identité, d’un métier, d’une différence qui rabote nos croyances et nous dégrossit. L’autre joue comme une râpe contre laquelle nos illusions s’accrochent. L’apprenant est sommé de se conformer au savoir par cette médiation qui s’organise, c’est selon, comme une imitation, un questionnement, un conseil, une démonstration ou un modelage.
L’autonomie se construit par la différence à la forme offerte par le tiers de référence. La création de son propre style, de son propre geste et sa divergence quand au style et au geste initial, c’est cela l’autonomie.
Autonomie collective
A ces 5 cheminements j’ajouterai 2 composants essentiels : la posture et l’attention constante au collectif.
La posture du pédagogue, c’est d’être disponible sans vouloir à la place de l’autre, c’est d’être conscient des rôles d’appui, d’éveilleur, d’apporteur, de caution, de reconnaissance
L’attention constante au collectif c’est un rappel de notre nature sociale. Nous ne sommes autonomes que par rapport aux autres. Nous ne sommes pas autonomes dans absolu. Le collectif forme le bain qui crée les possibilités de l’autonomie.
extraits d’un article de Thot cursus juillet 2021
Il s’agit de mettre au cœur de l’apprentissage la personne de l’élève de manière à ce qu’il puisse trouver un sens à ce qu’il apprend, l’accompagner pour qu’il reste engagé et lui proposer du temps pour assimiler en enseignant par exemple aux autres #coopération
Session de formation à Vannes le 2 décembre devant plus de 250 enseignants et personnels d’éducation
Jean-Paul Gaillard a le matin exposé les changements de comportements des jeunes et en a donné les raisons. “La flèche du temps ne va que dans un sens”, il nous faut donc prendre en considération ces nouvelles formes d’être au monde pour mieux les accompagner sur un chemin éthique et responsable.
L’après-midi, les enseignants se sont répartis dans des ateliers pour travailler de nouvelles manières d’enseigner plus en adéquation avec ce que sont les jeunes: coopération, climat de classe, l’évaluation, la différenciation pédagogique…
On pense habituellement que c’est en se mettant dans la situation de collaboration que l’on va apprendre à collaborer, or cette conception est fausse. La coopération demande des qualités qui doivent être enseignées, au même titre que des connaissances disciplinaires. Ce n’est qu’à ce prix que le travail pourra être réellement collaboratif et ainsi échapper aux heurts d’un travail de groupe conflictuel, comme le rappelle C. Reverdy : « Pour la plupart des chercheur.se.s, ces habiletés s’acquièrent en classe et un apprentissage à coopérer explicite est gage d’interactions de qualité. Cela peut se faire sous la forme de jeux de rôle où les élèves apprennent à s’écouter, se distribuent les tâches, se partagent les responsabilités, s’entraînent à formuler des questions. » (La coopération entre élèves : des recherches aux pratiques,Catherine Reverdy, 2016).
Aussi, en 1882, Maximilien Ringelmann, un agronome, s’est rendu compte en travaillant sur la force de traction des bœufs puis des hommes, que ces derniers avaient tendance à tirer moins fort lorsqu’ils étaient en groupe plutôt que seuls. La psychologie sociale a appelé « paresse sociale » ce phénomène qui consiste pour chaque individu à diminuer les efforts qu’il fournit en groupe. Ce phénomène est un travers courant du travail coopératif qui peut être cependant évité sous certaines conditions.
La collaboration peut être un outil très intéressant pour favoriser la motivation et la performance des élèves, mais pas n’importe comment. Robert Slavin précise : « Lorsque la tâche du groupe est de faire et non d’apprendre quelque chose, la participation des plus faibles peut être ressentie comme une gêne plutôt qu’une aide. Il est alors plus facile de s’échanger les réponses que d’expliquer aux autres des concepts ou des compétences. Au contraire, si le groupe a pour tâche de s’assurer que chacun apprend quelque chose, il est dans l’intérêt de chaque coéquipier de passer du temps à expliquer les concepts aux autres. » (Apprentissage coopératif : pourquoi ça marche ? Slavin, R. E., 2010).
Article tiré du site Etre prof
Learning planete institute
Retour sur l’institut que dirige François Taddéi qui est intervenu lors du séminaire à Montauban. Quelle est la raison d’être de cette organisation?https://learningplanetinstitute.org/en/newspage?id=63346542303e50003d4c7d70
Montauban 2022
« Serviam, une fraternité à faire grandir, communautés en devenir »
C’est sur ce thème que le réseau des Ursulines de l’union romaine a réuni 270 personnels, bénévoles, partenaires et religieuses de France et de Belgique pour le rassemblement trisannuel méricien à Montauban dans le Tarn et Garonne.
Du samedi 24 au lundi 26 octobre 2022, les participants ont pu sous un chapiteau de cirque monté dans la cour du lycée Monseigneur Théas vivre un moment de partage et d’échange animé par le père Daniel FEDERSPIEL, provincial des Salésiens Don Bosco.
Les nombreux intervenants de ce temps fort : le père Bernard DEVERT (Habitat et humanisme), Jean HOUSSAYE (Université de Rouen), Sylvain CONNAC (Université de Montpellier), François TADDEI (Learning planet institute), Nadine Rousseau (éditions Paroles de sagesse), Michel Gambassi ( GSE Fundation), Stéphane TOURNIER (Restaurant Les Jardins de l’Opéra – Toulouse) et Valérie SANNIER (Resto du Cœur – Montauban) ont amené l’assemblée à réfléchir sur les moyens de vivre en fraternité au sein de nos communautés éducatives et religieuses.
De nombreux ateliers « Serviam troc » ont permis à chaque établissement scolaire, communauté, foyer de présenter aux autres leurs projets pour faire vivre concrètement aux jeunes et aux adultes des expériences innovantes en éducation, pédagogie et lien social.
La célébration et la fête, si chères à Sainte Angèle étaient aussi de la partie. Grâce aux partenaires et aux élèves de la section hôtelière du lycée qui nous accueillait nous avons pu vivre de beaux moments conviviaux et nous régaler de[mp1] produits locaux. Les visites de la ville de Montauban, du cloître de Moissac ou au fil de l’eau sur le Tarn ont enchanté les congressistes. C’est au cours de la messe célébrée par le père Daniel que Sœur Marie-Thérèse le Goc, provinciale des Ursulines de l’union romaine pour la France, la Belgique et l’Espagne, a envoyé en mission l’équipe Souffle qui réfléchit aux nouveaux enjeux de transmission du charisme et de pérennisation des œuvres.
Pour conclure ce rassemblement, les représentants des établissements ont été invités à se mettre en équipe inter-établissement / communauté / foyer afin d’imaginer un projet à réaliser ensemble pour vivre la fraternité dans notre réseau. Ces projets ont été ensuite déposé sur la plateforme « et si nous » du Learning planet institute qui nous invite à créer de nouvelles façons de répondre aux défis de notre temps.
Et si nous… nous retrouvions dans trois ans pour poursuivre ensemble notre engagement à servir la vie dans la maison commune !
Etre délégué de classe, ça s’apprend.
Connaissance de soi, des autres, formation au rôle de délégué et à la gestion de projet pour pouvoir s’engager et servir tout au long de l’année. Joie, partage, rencontres ! Une formation coopérative et collaborative #insieme pour les jeunes des lycées mericiens de Caen!