Encourager les élèves.  Oui mais comment?

Des mots simples pour peremttre aux élèves d’avoir un feed-back sur leurs actions qui va les pousser à poursuivre leurs efforts, à chercher encore… La parole soutenante de l’enseignant au fur et à mesure des apprentissages est essentielle.

Quelques exemples dans le lien ci-dessous :

https://x.com/isafil/status/1765624890722337194?t=K0bBD2Wy90gh-R2VLSECGw&s=09

Genre et identité

Session à Paris les 29 et 30 janvier 2024 et 6 et 7 février 2024 à Valence qui a rassemblé environ 90 personnes de nos différents établissements.

Rencontrer, se mettre à l’écoute, reconnaître

Inspirés par la démarche synodale de l’Eglise, nous avons choisi de commencer cette formation en nous mettant à l’écoute de personnes transgenre : Alexis et Léonard, deux jeunes hommes à Paris , Anne Gaëlle et Sasha à Valence et Véronique, maman d’une jeune fille transgenre lors des deux sessions

Ils ont retracé leur vie dans leur globalité : leurs goûts pour tel ou tel sport, activité, matière, nous invitant à les regarder avant tout dans leur singularité et dans un élan de vie ordinaire pour un jeune de cet âge. Ils ont chacun rappelé la souffrance de se sentir en permanence écartelé entre l’image qu’ils renvoyaient d’eux-mêmes et ce qu’ils se sentaient être vraiment. Cette souffrance est d’autant plus difficile à vivre qu’elle ne peut pas s’exprimer ouvertement ; chacun étant réduit au silence pour continuer à vivre selon les attentes des autres pour eux-mêmes – parfois pendant de longues années .  S’ils peuvent aujourd’hui parler de ce qu’ils ont vécu au plus profond d’eux-mêmes, cela n’a pas toujours été possible. Ils ont aussi exprimé cette souffrance ressentie à ne pas pouvoir s’aimer, aimer ce corps dans lequel ils ne se reconnaissaient pas.

La première étape de leur construction identitaire est passée par la possibilité de se dire en vérité, le plus souvent auprès de leurs familles et de leurs ami(e)s dans un premier temps. Cette parole posée libère d’un conflit interne et permet d’ouvrir un espace apaisé.

Après ce temps d’écoute et de rencontre, nous avons accueilli tour à tour Marie-Laure Durand, Serge Héfez, IsabelleJouhault, Baptiste Jacomino, Aline Ronsmans,  Nathalie Tretiakow, pour, respectivement,  des apports anthropologiques et bibliques, psychologiques, juridiques, philosophiques, éducatifs, institutionnels. La fin de la session s’est terminée par une table ronde composée de chefs d’établissements, d’adjoints , APS et de Mme Roudière , responsable EARS pour le diocèse de Valence.

Ces interventions ont permis d’ouvrir des « champs d’inconfort » nécessaires à la remise en cause d’idées toutes faîtes pour ouvrir un espace d’accueil de la singularité , reconnaissant d’abord toute l’humanité des personnes transgenres, qui ont une égale dignité à aimer et être aimés

Une question a été reprise par différents intervenants : « Qu’est-ce qui fait notre identité ? »

L’identité se construit dans un dialogue et dans l’altérité. Eduquer, selon Marie-Laure Durand, c’est « accompagner la personne à rejoindre sa vocation propre ; c’est permettre de devenir libre, la liberté étant un attribut de Dieu ».

Quels espaces et temps permettent ce dialogue dans nos institutions, permettent la mise en mots de ce qui fait nos singularités ? 

« Il faut absolument soulager la souffrance » selon Serge Héfez. Cela ne veut pas dire pour autant trouver et donner des réponses rapides au jeune en questionnement mais lui offrir tout d’abord la possibilité de dire librement quels sont ses tourments, l’aider à mettre des mots justes sur ce qu’il ressent au plus profond de lui.

Nos projets éducatifs nous invitent à regarder chaque personne comme un être avec un cœur, un corps et un esprit. En tant qu’éducateur,nous l’accompagnons dans la durée, dans un processus de croissance intégrale où se révèle sa singularité appelée à s’épanouir de manière de plus en plus unifiée.

La session s’est terminée à Paris, par le témoignage de Sœur Annick, religieuse  de l’Assomption, qui a œuvré pendant de longues années dans un centre d’accueil de personnes atteintes du sida alors qu’aucun traitement n’avait encore été trouvé. Elle nous a partagé des expériences de vie auprès de ces personnes qui sont venus en écho avec les paroles récentes du Pape François aux jeunes à Lisbonne lors des JMJ : « « Dieu est pour tous ; il nous aime tels que nous sommes avec nos limites et le désir que nous avons d’avancer dans la vie ; il reste là, à nous attendre bras ouverts. IL n’y a pas de conditions préalables pour rencontrer l’Amour de Dieu ».

A Paris et à Valence, Corinne, responsable du centre Angèle Merici, Sr Marie-Pierre , Ursuline de l’Union Romaine et Sr Claire, nous ont partagé ce que le charisme de nos congrégations  nous donne comme souffle pour travailler nos postures éducatives, notre manière d’être en relation, d’être à l’écoute des personnes , ajuster nos regards sur les personnes qui nous sont confiées, A la suite de nos fondateurs, nous sommes invités à une conversion véritable pour nous faire proche de tous, là où sont les besoins de notre temps.

Quelques photos de la session de Paris prises par le photographe Pedro Lombardi et la dernière photo prise à Valence :

L’intelligence artificielle à l’Ecole?

Faut-il introduire dans ses cours des temps qui feront une place à l’utilisation de l’intelligence artificielle ou la laisser à la porte de l’Ecole en voulant ainsi protéger les élèves?

Tous les enseignants ont le souci de prévenir les dangers pour leurs élèves. Quelle est alors le meilleur moyen d’y parvenir? Interdire ou éduquer à l’utilisation? La prévention semble être de meilleur augure si on souhaite former des adultes responsables et autonomes. Aujourd’hui, les jeunes évoluent dans un monde numérique où le rythme des avancées est colossal ces dernières années. Il est essentiel de leur donner des outils à l’Ecole pour les doter de savoir-faire et savoir être pour comprendre les algorithmes et ainsi pouvoir discerner. Ne pas laisser cet apprentissage en dehors de l’Ecole pour permettre à tous à égalité de pouvoir comprendre son fonctionnement pour mieux en maîtriser les atouts et les éventuelles dérives

Croire que je peux progresser est une compétence essentielle.

Un certain nombre d’élèves pensent qu’ils sont  » mauvais » en maths, français… et que quoiqu’ils fassent, ils le resteront. Ne faudrait-il pas prendre du temps en classe pour expliquer comment fonctionne le cerveau?Et nous mêmes, educateurs, sommes-nous vraiment persuadés que tout progrès est toujours possible ?

https://7sb07.r.sp1-brevo.net/mk/mr/sh/SMJz09SDriOHTzreNH0uaJiTkeWq/vkzDFdTWOYIK

S’accorder des moments de contemplation pour mieux apprendre

Passer du mode « apprentissage » au mode « esthétique » aide à réduire notre charge mentale et pourrait bien être, paradoxalement, bénéfique pour nos capacités cognitives, explique la chercheuse en psychologie Sylvie Chokron, dans un article du Monde paru le 14 décembre 2023.

Le mode « apprentissage » est marqué par un souci d’efficacité et une optimisation de nos capacités attentionnelles, mnésiques et, plus généralement, intellectuelles. Le mode « esthétique », quant à lui, n’obéit pas aux mêmes lois. Lorsque nous nous offrons un moment de contemplation, notre attention ne se focalise que sur un seul objet, que nous admirons de manière tout à fait désintéressée, simplement pour ses qualités esthétiques ou pour l’émotion qu’il fait naître en nous, sans aucune arrière-pensée concernant un objectif d’efficacité.

Et pourtant… s’arrêter pour admirer la beauté autour de nous pourrait bien être un sérieux moteur à l’apprentissage. Ainsi, Pietro Sarasso et ses collègues de l’université de Turin n’hésitent pas à faire l’hypothèse que si le plaisir de la contemplation s’est développé au cours de l’évolution, c’est peut-être parce qu’il nous permet d’arrêter nos actions pour nous concentrer sur la perception, éprouver du plaisir et, au bout du compte, mieux mémoriser ce que nous avons devant les yeux. Cette hypothèse est confortée par le fait qu’il existe une forte association entre l’appréciation esthétique et l’activation des circuits dopaminergiques liés à la récompense.

Prendre du plaisir pour mieux apprendre… voilà donc une piste intéressante ! La même équipe a d’ailleurs confirmé par la suite que l’on apprend plus facilement et que l’on retient bien mieux ce qui nous plaît. Ainsi, l’écoute d’un morceau de musique que l’on aime s’accompagne d’une mémorisation implicite, inconsciente, qui possède de plus une signature cérébrale que les auteurs retrouvent en mesurant l’activité électrique du cerveau.

Nous devrions donc user et abuser de moments de contemplation pour doper notre mémoire et notre attention !

Créer du lien et du sens

Un article de l’observatoire Ecolhuma fait parti d’une interview de Fernando Nunez-Requiero, membre du conseil scientifique et chercheur en sciences de l’éducation de l’université de Grenoble où il identifie deux défis majeurs pour éviter le décrochage scolaire des jeunes.

  • Accrocher émotionnellement les élèves c’est-à-dire créer du lien avec eux en instaurant une relation de confiance, en considérant leurs efforts, leurs progrès et en étant à leur écoute.
  • Créer du sens en explicitant clairement les attendus des apprentissages .

Ste Angèle: « Graver chacun dans mon cœur, un à un : c’est le véritable amour. »

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